Trail des Z’amoureux 2016

Après être allés goûter la boue Tournaisienne en janvier, nous décidons d’aller tester celle de la Province de Liège en février, à Huy, plus exactement.
C’est le 14 février, la fête des amoureux. Et pour nous, cette fête sera quelque peu pimentée, saveur gadoue-gadoue.

Le départ donné à 10h pour le 29kms, puis 10h15 pour le 19 nous laisse tout le temps de nous préparer et d’ajuster nos k-way, bonnets, écharpe, moon boots, etc.

On fait route avec Ann et son mari, inscrits sur le 29kms en solo. Nous sommes, avec Vanessa, alignés sur le 19 en équipe.

L’aire de départ, les quelques tentes montés ici et les douches à côté sont tout ce qu’il y a de plus spartiate, mais l’essentiel est là. Pas de fioritures. Le dossard est rapidement récupéré, nous nous approchons de l’aire de départ, située dans le parc du château de Ben-Ahin.

Je me poste un peu après le départ pour prendre en photo Ann et Seb puis je rejoins Vanessa, sans doute stressée d’affronter 19kms et 900m de dénivelé positif dans ces conditions (très) hivernales…

Les 5 premiers kms sont assez ennuyeux, il faut bien le dire, et la boue, à laquelle on s’attendait ne nous facilite pas la tâche.
Avec un autre couple, nous nous tenons, ils montent mieux que nous, et quasi chaque fois en courant, alors que nous les rattrapons constamment lors de chaque descente. Des descentes dans lesquelles je me savais à l’aise, et où je me rends compte que Vanessa l’est tout autant. C’est très cool car on peut bien se défouler. D’autant qu’elles sont nombreuses et variées !

Le ravitaillement du 13kms est à quelques encablures ; Vanessa me demande de lui prendre des quartiers d’orange car elle ne veut pas s’arrêter. Un peu confus le passage à ce ravitaillement, ce que me confirmeront Ann et Seb, passés quelques minutes plus tôt que nous… Mais un signaleur nous indique qu’il faut monter les quelques marches sur la gauche, puis s’enquiller les lacets, avant de seulement redescendre et se ruer sur le ravitaillement. Déstabilisant alors qu’il est là, à 3m de nous.
Je me charge de victuailles et rattrape Vanessa dans les petits sentiers longeant, et traversant parfois même, un petit ruisseau prenant sa source dans la Meuse. Là c’est du tout bon !
On passe en mode casse-cou ; descentes vertigineuses dans lesquelles nous ne prendrons aucun risque étant donné la forte pente, et l’état désastreux du terrain. Montées « impossibles » où des cordes étaient indispensables si on voulait continuer notre chemin..

Plus loin, nous rejoignons 5 ou 6 personnes qui semblent égarées et qui, en fait, cherchent le parcours du 29kms, sans doute persuadées que la bifurcation devait être là. Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cet arrêt à cet endroit bien précis, d’autant que le balisage, parfait jusque là, indiquait bien qu’il fallait poursuivre sur la droite.
Nous les laissons tergiverser et poursuivons.
Après une descente que l’on peut qualifier de « scabreuse » étant donné une couche de boue réellement très importante, et une montée bien raide… La bifurcation !
Avec ma voix de stentor, et à gorge déployée, je crie, à qui veut bien l’entendre, que « la bifurcation est là.. ». J’ai toutes ces personnes en visuel et elles ne semblent pas m’avoir entendu. « LA BIFURCATION EST LAAAAAAAAAA ! »
« – OK, merci »

Bon voilà, j’ai fait ma B.A. pour aujourd’hui.

Il reste 3 bons kilomètres, en théorie, Vanessa me demande si je pense qu’il y aura encore une montée. Je lui dis qu’il faut s’y préparer, au cas où..

En effet, à l’issue d’une longue montée, nous parvenons sur  un plateau surplombant la vallée de la Meuse. Une descente s’amorce ensuite, et nous reconnaissons le parc du château, c’est la fin, avec un poil moins de distance que prévu.

Nous terminons 8ème équipe sur 34 (4ème équipe mixte), c’est une sacrée belle performance pour nous.
Et au classement général, notre binôme est 79ème sur 187. Dans la première moitié du classement, Vanessa est satisfaite.

Quant à nos 2 valeureux sur le 29kms…
J’embraye de nouveau et vais à leur rencontre. 2kms plus loin, Ann déboule, c’est la première femme. Et 2 minutes plus tard, c’est Seb.
Ils achèvent leur course en 16 et 20ème positions  sur 110 partants. Bien joué les amis !
Pas de remise de prix (??), un peu étonnant.. Mais tant pis, on reprend la route après nous être douchés dans le noir (!) et avoir mangé un cornet de pâtes offert à l’arrivée.

Récit de Vanessa :

C’est en effet un peu stressée que je prends le départ aux côtés de mon Z’amoureux. Pour les raisons qu’il a décrites, je pense que je ne suis pas au bout de mes souffrances moi qui perd (comme tout le monde je pense) beaucoup d’énergie sur terrain boueux.
Il est clair que les premiers kilomètres sont pénibles mais on les oubliera vite une fois nos baskets glissant dans ces chemins forestiers plus sympas les uns que les autres. Très souvent, je me revois quelques jours plus tôt slalomant sur les chemins des bois de Thuin, le long du superbe parcours de Stany non loin de l’Abbaye d’Aulne. Je suis contente d’avoir pu y aller à plusieurs reprises cet hiver car je sens bien que la technique est là. Mes nouvelles baskets aux pieds, je glisse certes mais je gère et je relance à chaque micro ou méga descente avec la banane. Je prends effectivement beaucoup de plaisir (même quand nos pieds s’enfoncent parfois de 10-15 cm) à dévaler dans les traces de mon lièvre, Stany.
Je pense justement que si cette course est pour moi MA première performance intéressante c’est grâce à ça. Il ne se contente pas de courir derrière ou à mes côtés, il me donne le rythme, que j’accroche autant que possible. Bref, il a tout compris, j’ai besoin de ça, c’est parfait!
Reconnaissant effectivement le château au loin et la proximité de l’arrivée, j’accélère presque déçue (mais rincée quand même) que ce soit « déjà » fini.
Quelques crampes me rappelleront que j’aurais dû m’hydrater un peu plus mais que je me suis donnée bien comme il faut.
Après m’être changée (un peu frigorifiée), je viens féliciter nos chauffeurs Ann et & Seb pour leur sacrée performance individuelle et nous repartons chez nous le sourire aux lèvres rêvant à nos prochains exploits.

2 réponses à “Trail des Z’amoureux 2016”

  1. Bravo aux Z’amoureux. Belle performance et c’est super cool d’avoir une grande passion en commun. Les deux récits sont superbes.

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