vendredi 11 mai
Le programme alléchant de ce week-end trail nous a tout de suite conquis, Vanessa et moi.
Plusieurs courses, plusieurs distances, un nombre de coureur limité à 80 personnes sur chacune des courses.. Il ne nous en fallait pas plus pour nous décider à nous inscrire à cette 3ème édition.
Pour moi, 66 le samedi, 58 le dimanche, afin de préparer au mieux l’échéance fin août que constitue la TDS.
Pour Vanessa, qui retrouve depuis quelques semaines de bonnes sensations, ce sera le 25 du dimanche.
Vendredi après-midi, nous embarquons les beaux-parents, le marmot, et nous prenons la route en direction de Spa, ville située dans la région des Hautes-Fagnes, et plus connue pour son circuit automobile.
Les dossards récupérés, je prépare déjà mon sac pour le lendemain avant d’enfiler une belle portion de pâtes préparée amoureusement par la belle-mère..
Il faudrait que je me couche tôt.. Mais nous sommes vendredi soir, et vendredi soir.. c’est Koh-Lanta lol ..
samedi 12 mai
5h30, le réveil ne sonne pas puisque je suis déjà réveillé depuis 15 minutes, comme d’hab.. A se demander si j’ai déjà entendu la sonnerie de mon réveil, d’ailleurs !
A 6h15, je retrouve les participants du 66kms, ceux du 84kms se sont élancés depuis un quart d’heure.
La navette nous amène au Lac de la Gileppe, lieu de notre départ, nous sommes 27 (!!!) sur la ligne. Back to the roots, avec aussi peu d’inscrits, j’ai l’impression de vivre les balbutiements du trail, où ce n’est pas tant le nombre de participants qui compte, mais plutôt le minimalisme de l’événement. On est en effet bien loin de courses auxquelles j’ai déjà pu participer, et où les statistiques du nombre de participants s’affolent d’année en année. Hélas..
A 27 au départ, et au vu des rudes gaillards qui me semblent s’être tous donnés rendez-vous ici, je crains de jouer rapidement la voiture-balai..
Le départ est donné, je pars très tranquillement, il faut en garder pour demain. Il doit y avoir à peu près autant de personnes devant moi, que derrière. Une seule femme a pris le départ.
Peu de temps après nous être élancés, je me paume. Ca ne fait même pas 5kms que nous sommes partis !
J’ai embarqué dans ma trace 3 autres gars.. L’un deux voit un concurrent au loin, on rattrape donc le bon chemin dès que nous en avons l’occasion.
Parmi les 3, je discute un petit temps avec Vincent Tassiaux (qui m’a mis 1h sur la bouillonnante, au passage ^^ mais qui est arrivé 1h après moi à la CCC, bizarrement), et je le laisse prendre le large en lui disant qu’il va trop vite pour moi. Nous nous retrouverons plusieurs fois sur le parcours, au hasard des égarements de chacun !
Le 1er ravitaillement est le lieu d’arrivée de la course, je ne m’y pose pas vraiment. Un quartier d’orange, et ça repart !
Petite pause technique après le ravitaillement, et j’emboîte le pas d’un gars d’Anvers, qui est venu le matin de la course, et s’est donc levé à 3h du mat’ (dur-dur !), on joue au yo-yo tous les 2 ; dès que le terrain est « roulant », il file, mais dès qu’il descend ou monte, je le rejoins. Je le perds définitivement dans une montée où je marche et lui cours. Ciao l’amigo !
Nous approchons du 30ème km, le ravitaillement de Franchimont est tout proche, mais avant de l’atteindre, il faut dévaler une belle descente technique avant de remonter sur le château.
La descente, c’est à fond. Je dépose littéralement le Belge avec qui je discutais quelque temps plus tôt mais je prends également un mauvais appui dans cette cavalcade. Mauvais appui qui aura de fâcheuses conséquences pour la suite du week-end 🙁
La descente est avalée, 3 traileurs déboulent de ma droite, ils se sont perdus. Je continue mon bonhomme de chemin sur le parcours et atteint le ravitaillement en compagnie d’un autre gars avec qui on se dit qu’il faudra faire gaffe en repartant pour ne pas se perdre comme les 3 que nous avons vus juste avant le ravito.
Nous repérons l’endroit où ils se sont égarés, effectivement, une flèche n’était pas très bien placée.
Arrivé dans Spixhe, je passe une voie de chemin de fer.. Puis la repasse une seconde fois. Ouf, pas de train.
Et le temps de me faire cette réflexion, j’entends la sonnerie de la barrière ! Un train voyageurs passe quelques secondes après moi..
Dans Spa, 36ème km, je suis au pied du funiculaire qui amène au centre thermal de la ville.
Bien entendu, la montée on ne la fera pas dedans…
L’ascension en lacets est longue mais le ravito n’est pas loin. 40ème km.
Je croise de nouveau les parents de Cédric, à qui j’ai donné plus tôt dans la journée mes gants, ils m’encouragent de nouveau. Merci 🙂 (Comme à chaque fois, je pars plus vite que lui, mais, je n’en doute pas, il me dépassera 3kms avant l’arrivée, comme au Trail du Val d’Heure lol)
Nous faisons ensuite le tour quasi complet du lac de Warfaaz, puis nous repassons juste au-dessus du chemin en revenant sur nos pas.. Je me fais cette réflexion de me dire que celui qui connaît les lieux peut aisément gagner 1km ! Mais je ne doute pas 1 seconde que qui que ce soit ait fait ça.
46ème km, je dépasse un petit vieux (inscrit sur une distance inférieure, ouais je préfère préciser pour mon ego ^^) dans une descente un peu dangereuse, mon genou me tiraille.
Puis c’est au 49ème que je manque une flèche et tire tout droit dans une montée. Là encore, comme sur la Bouillonnante, mauvais pressentiment, je ne vois pas de balisage, et, arrivé en haut.. Plus rien ! Obligé de faire demi-tour 🙁
800m de plus au compteur..
Il faut se remettre dedans, d’autant que le parcours est à cet endroit très roulant, très large, et peu passionnant. Mon petit vieux est en ligne de mire, il m’a dépassé lors de mon erreur de parcours.
Je le double donc une seconde fois vers le 51ème km lors d’une descente rendue hasardeuse d’une part, par l’étroitesse du chemin, et d’autre part, par ma patte folle que je n’ose plus trop plier.
La fin du parcours est quant à elle bien plus appréciable. Nous longeons pendant plusieurs kilomètre la rivière Hoëgne .. Dans le sens du courant, en d’autres termes, même si ce n’est pas très marqué… Ca descend !
4 kms avant l’arrivée, je vois revenir sur moi, comme à son habitude (!), Cédric, que je ne parviendrais pas à suivre étant donné que la fatigue est bien présente. Tant pis !
Il arrive au final 2min30 devant moi en 9ème position. Je suis donc 10ème sur les 27 braves qui ont pris le départ.
200m avant l’arrivée, je double Wouter Hamelinck, qui marche, et qui en termine de ses 84 kms.
C’est aussi le plus touchant des finish que j’ai pu effectuer jusqu’alors étant donné que je porte dans mes bras mon petit bout.. Comble du bonheur.
Résultats du samedi : http://ultratrail.be/GTLC_2012_RESULTATS_SAMEDI_WEB.xls
Trace GPS de ma course : http://connect.garmin.com/activity/177888205
Dimanche 13 Mai
Après mon problème de genou hier, j’appréhende le lever ce matin à 5h50.
… Effectivement, je sens bien que celui-ci n’est pas au mieux… 🙁
Peut-être qu’après quelques kilomètres à courir, et une fois qu’il sera chaud, je ne le sentirais plus ?
Le beau-père m’emmène donc au départ de la navette, nous mettons une petite demie-heure pour rejoindre le lac de Robertville.
58kms au programme aujourd’hui, et ça commence doucement sur un petit sentier sinueux et très chouette avant de descendre, de manière abrupte parfois, sur la petite rivière qui prend sa source au pied du barrage.
Je suis parti bien plus prudemment qu’hier, forcément, avec ce genou douloureux. Nous sommes un petit groupe de 4-5, avec Cédric, à qui je demande des news de temps en temps de son pied, car, lui aussi, s’est blessé hier (!). Pas fameux, et il évoque également la possibilité de ne pas aller au bout..
Les 5kms sont atteints, le ravitaillement est situé au 12ème km… Et je sais déjà que je vais abandonner, préférant ne pas provoquer plus de dégâts qu’il n’y a déjà. Les descentes sont un vrai calvaire, j’avance tant bien que mal, et plutôt mal que bien en essayant de ne pas trop plier ma jambe gauche, contraint même, parfois, de devoir m’écarter pour laisser passer des coureurs, ce qui me fait vraiment rager…
Le parcours emprunté jusque là est splendide, je prendrais mon pied si je n’avais pas cette douleur lancinante qui me torture à chaque portion descendante.
12ème km, Malmédy, je rejoins Cédric au ravitaillement. Je m’assois, me couvre, et annonce au ravito que le dossard 226 abandonne. Je ne suis pas abattu comme je l’avais été au Trail de l’Origole, en 2009, dernière course en date que je n’avais pas pu terminer. Cette fois, je prends les choses avec plus de philosophie ; j’ai fait une belle course hier, et je sais que cet abandon est la chose la plus censée à faire si je ne veux pas bousiller mon année 2012.
Les parents de Cédric, que je remercie encore vivement aujourd’hui, m’emmènent à Hockai, lieu de départ de la course de Vanessa.
J’arrive tout juste 5 minutes avant que sa navette ne débarque, coup de chance!
C’est parti pour 25kms 550D+ pour elle. J’espère sincèrement qu’elle n’aura pas de difficultés à boucler son objectif pour lequel elle s’est beaucoup investie ces dernières semaines.
Nous parvenons à la retrouver, après quelques soucis d’orientation et de mauvaises indications de l’organisation, sur son parcours, elle en est à 20kms, et ça semble bien aller. Puis c’est son arrivée, je suis content pour elle.
Course bouclée en 3h13 🙂
Nous pique-niquons sur l’aire d’arrivée, avant de rejoindre le bercail.
Résultats du dimanche : http://ultratrail.be/GTLC_2012_RESULTATS_DIMANCHE_WEB.xls
Trace GPS de ma course : http://connect.garmin.com/activity/177879746
Encore un chouette récit! Vraiment dommage pour ton genou mais un objectif énorme t’attend en août et je pense également que tu as pris une sage décision.
Avant août il y aura le 30 juin sur l’Ardenne Mega Trail … J’espère que tu en profiteras un max sans encombre.
Bises 😡
Chouette récit Stany! Mes parents l’ont lu aussi!
Dans le doute; tu as bien fait de ne pas insister. J’ai eu beau tenter d’aller au bout, le résultat est le même…
On se rattrapera en d+ et km le 30 juin, je n’en doute pas!
franchir la ligne avec son gamin c’est excellent .
et attend qu’il puisse courir les 50 derniers mètres avec toi !