Embrigadé par l’infatigable Ann, nous voilà alignés dans la catégorie « aventure » de ce raid dont le départ se situe à Irchonwelz.
Cette région, je ne la connais pas ; c’est pourquoi quelques jours avant la course, je jette un oeil sur Google Maps pour voir un peu où on ira user nos baskets en ce 15 mars 2015.
Hmmm… Où sont les forêts ?
Un autre oeil (le dernier restant) sur la carte IGN du coin vient confirmer qu’en plus des forêts inexistantes, il n’y a pas de dénivelé dans ce coin. Probablement pour ces raisons que je n’y étais jamais allé !
Plein d’a priori dès le départ…
Tant pis, ça fera tout de même une bonne sortie car sont prévus au programme 14,3kms de trail + 32,6kms de VTT + 4.5kms de Run & Bike. 220m de dénivelé. Gluups.
30 équipages se retrouvent sur la ligne de départ dont 5 mixtes.
Gourde à la main, en bon porteur d’eau tout désigné pour la championne, je débute le « trail » aux côtés d’Ann alors que nous voyons rapidement s’éloigner le tandem Vincent Liégeois et Benoît Chevalier pour cavaler en tête de course à une position qu’ils ne quitteront plus jusqu’à la ligne d’arrivée.
Nous avons également devant nous 2 équipes mixtes.
La première est rapidement dépassée, la seconde aussi. Sauf que la seconde, elle nous accroche et on ne parvient pas à s’en dépêtrer ^^
Alors que la nana souffle fortement, on se dit qu’elle va craquer mais non. Et ce ne sont pas les maigres difficultés qui viendront changer la donne. Le terrain est désespéremment plat.
On oscille entre chemins campagnards et route, quelques rondins et ronces évités, des champs traversés… Toujours avec ces deux-là dans nos basques.
L’espoir renaît lorsque une côte (enfin une petite côte bien sûr, une côtelette quoi..) se présente à nous. Nous l’avalons sans souci alors que nos suiveurs (la féminine, pas le gars qui semble bien costaud) sont à la peine… Mais cela ne dure pas, ils nous rattrapent sur le plat.
Bon, puisqu’on va faire course commune, autant partager jusqu’au bout.. Un petit coup à boire ?
Ils n’avaient rien pris sur eux, nous leur offrons avec plaisir quelques centilitres de notre gourde.
C’est donc main dans la main que nous en terminons du « trail » en 1h08. Les premiers sont passés 7min plus tôt.
Ann m’avait prévenu qu’elle n’était pas à son aise sur le VTT..
J’envisage donc de voir s’envoler nos camarades de course rapidement. Ils nous dépassent effectivement sur les rives du « canal Blaton-Ath » au bout de 3-4kms alors que nous étions partis devant eux, mais tout comme ils l’avaient fait lors de la course à pied, ils ne parviennent pas à nous décramponner, on s’accroche, nous aussi !
Et c’est même Ann qui décide de doubler alors que nous n’en sommes même pas à 10kms du parcours VTT. Je m’inquiète et lui dis qu’il en reste encore un bon morceau, mais ça ne semble pas l’affecter, ça roule !
Après un (premier) plongeon dans la boue, Ann se relève, j’en profite pour dégager dans le sac ma pompe à vélo qui commençait à sérieusement m’agacer car mal fixée, et les 2 autres nous recollent.
Dès lors qu’ils se remettent dans notre roue, ils se retrouvent de nouveau vite largués.
Cela s’explique facilement, le gars est constamment en train de pousser la nana lorsqu’ils s’éloignent de trop. Ce n’est pas interdit.
Second plongeon, Ann nous repeint sa tenue verte Madres d’un resplendissant marron, style boue.
Le VTT se termine en 1h39. Le second duo mixte est toujours là, à nos trousses.
Nous repartons sur le Run & Bike, j’essaie de m’arracher en courant pour marquer de suite la différence mais j’ai déjà l’impression de courir de trop, je suffoque au bout de 400m, Ann me cède le vélo. Nous sommes aux coude à coude, toujours et encore, le gars m’a facilement rattrapé.
Le second passage du VTT à la course est un calvaire pour moi car j’ai une vilaine crampe à la cuisse qui me paralyse littéralement, je ne parviens plus à courir. Et erreur de jugement qui plus est, je laisse le vélo à Ann sur la partie la plus « technique ».
Grosse erreur, définitivement, car je cours sans me préoccuper de mon binôme, et je ne me rends pas compte qu’Ann est à la peine car elle doit passer les rondins, etc.
Je m’arrête, retourne en arrière, et comprends que la course est perdue à ce moment-là.
Nos relais sont plus réguliers et mieux gérés jusqu’au bout où le couple avec qui on a bataillé tout l’après-midi nous accueille en nous applaudissant, ils terminent 56″ devant nous.
Sur une course de 51kms et plus de 3h00, perdre à moins d’1min, c’est rageant !
Nos stats : 3èmes du trail, 17èmes du VTT, 5èmes du R&B. Ok donc on voit où il faut s’améliorer hein Ann 😉
Bravo à Vincent et Benoît pour leur victoire en 2h47.
Quoi qu’il en soit, on ne me reprendra pas à participer à cette course.
Pas du tout fait pour moi ce genre de parcours, et surtout, pas à mon goût.
Trace de la course