Grand Trail des Lacs et Châteaux, 30km de Vanessa

Un bel objectif pour Vanessa que ce 30km du Grand Trail des Lacs et Châteaux, tout juste 1 an après la naissance de notre second enfant. C’est donc en tant qu’accompagnateur que je me chargerai de la suivre et l’épauler sur cette distance jamais tentée pour elle.

Nous sommes le samedi 28 Mai 2016, la météo annoncée est belle. Nous partirons dans la première vague, à 9h15. La 2nde vague partira à 10h00.

Le départ de cette course est identique à celui d’il y a 4 ans, lorsque j’avais été contraint d’abandonner et que j’avais retrouvé Vanessa au départ de sa course, c’est-à-dire qu’il est toujours aussi nul (!) ; La meute des coureurs doit immédiatement s’engouffrer sur un sentier ridicule obligeant les derniers à piétiner avant de s’engager dans la course. Pourquoi ne pas faire une boucle, même sur la route au pire, avant d’aborder ce sentier ?

Bref, on démarre enfin, j’ai l’impression qu’il y a tout de même beaucoup de filles engagées, je m’intéresse plus à ce paramètre du coup, étant donné que c’est le classement féminin aujourd’hui qui va compter.
Nous longeons pendant plusieurs kilomètres la Hoëgne, c’est tout simplement magnifique.
Les pluies de ces derniers jours ont rendu le terrain boueux, et glissant. Tellement glissant que Vanessa nous gratifie d’une pirouette digne du Cirque Pinder, où, par un habile agrippage de dernière minute, elle rattrape in extremis la rambarde du pont qui a failli l’emmener 1m plus bas dans le lit de la rivière. Olé !
J’étais tellement occupé à filmer ses péripéties que je n’ai pas pu l’aider à se relever. D’ailleurs, le gars juste derrière elle s’en est chargé.

Un premier ravitaillement après même pas 7km et voilà que notre Vanessa trace tout droit sans même y prêter attention. J’aurais exactement fait la même chose..
La montée juste derrière, Vanessa veut trotinner, je calme ses ardeurs, il vaut mieux marcher et s’économiser.

Quelques routes lassantes avant de replonger inexorablement dans ces si belles forêts. Et rattraper de nouveau le cours d’eau. Décidément très minéral ce trail, c’est très agréable d’autant qu’il commence à faire chaud lorsque l’on sort des bois..

Nous passons le 15è km en 1h45 et nous atteignons le point culminant de la course, nous allons resté sur ce plateau pendant quelques kilomètres, c’est agréable de voir un peu autre chose que longer une rivière dans des sous-bois. D’autant qu’ici on peut de nouveau courir ce que nous n’avions pas pu faire depuis un petit moment lors de l’ascension.

km 17, alerte Houston, Vanessa nous fait un beau vol plané.. Plus de peur que de mal. Et moi 500m plus loin, le retour de ma cheville folle… Que je me tords copieusement. Encore :/

20km effectués en 2h18, nous descendons dans une vallée encaissée que nous avons tout de suite reconnue avec Vanessa puisque nous y étions venus, il y a 4 ans de cela encore.. Avec la poussette, pour y pique-niquer. Cela avait été assez épique je dois dire ˆˆ
Un type arrive derrière nous, 4 à 4, en criant « laissez passer ».. Euh oui.. On va te laisser passer toi hein ! Un avion de chasse, vraiment, et alors que l’endroit est très périlleux, entre boue, racines glissantes et rocailles!
J’apprendrais, bien plus tard, que le gars en question, Patrick Dortu, était un de ceux qui avaient pris le départ dans la seconde vague (!!!). Très impressionnant.

Les km s’égrennent. Un ravitaillement en bas de la descente tout juste terminée nous attend.
Il est encore une fois express pour Vanessa d’autant qu’on lui a annoncé quelques instants plus tôt qu’elle était 6è femme (et une petite fille, carrément 5è). Je ne veux pas lui parler de ça, je sais qu’elle l’a entendu aussi et que ça doit la faire cogiter.
Je lui réserve 2 quartiers d’orange que j’ai bien du mal à maintenir dans mes mains, empêtré avec la caméra d’un côté, l’appareil photo de l’autre. Un vrai reporter..
Nous savons tous les 2 qu’il y a une grosse montée qui approche, c’est à cet endroit qu’il ne faut pas craquer.

Dans cette montée, 2 gars nous rattrapent et l’un des deux confesse à son pote que ce n’est pas la dernière, qu’il en reste une après.
Ah… Bon, Vanessa a-t-elle entendu ça ? Est-ce que je lui en parle ? Oui, après tout, il vaut mieux… D’autant qu’elle ne semble pas au bout du rouleau. Allez, c’est dit, on continue, il n’en reste plus pour des heures.
C’est un de ces 2 gars, justement, qui m’a interpellé en me reprochant de faire le guignol à taper des accélérations ou courir dans les montées : « Tu pourrais au moins faire semblant d’avoir mal » me dit-il.. Arf désolé les gars, j’ai un reportage photo/vidéo à faire !

Une personne avec qui on fait le yoyo depuis quelques temps – il nous largue dans les montées mais on le rattrape en descente – a un rythme qui me semble correct pour Vanessa, je lui dis donc de l’accrocher comme elle peut. Ce qu’elle parvient à faire.
Ce n’est que lors de l’ultime montée qu’il nous décrochera définitivement.
A la sortie de cette montée, nous rejoignons la route. Route synonyme de fin toute proche !
Mais avant ça, on tourne un peu dans la campagne environnante.. Pas indispensable selon moi mais bon.. Il faut bien les faire ces 30km.

Je me retourne à plusieurs reprises, pas une femme à l’horizon, c’est tout bon.
Mais c’est à – d’1km de l’arrivée que je dis à Vanessa qu’il me semble que 2 femmes approchent rapidement. Dans un dernier élan de courage, et alors que nous sommes sur une route montante, elle relance la vapeur pour un dernier « sprint » final.

Parcours bouclé en 3h27 en 7ème position sur 126 femmes. Classement scratch : 87/370 classés
Un très beau chrono qui en appelle d’autres, sur de plus longues distances, peut-être…
Bravo à Vanessa, je suis fier de sa performance. Et elle aussi. L’entraînement paye toujours..

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