Un jour de Printemps j’apprends avec une joie quelque peu dissimulée que je vais pouvoir m’offrir un dossard pour la mythique course des Templiers. Dissimulée car si j’obtiens ce dossard, c’est au détriment d’une personne de mon club condamnée au repos suite à une blessure lancinante qu’elle doit définitivement soigner.
Pour ça Aicha, un grand merci. Et j’espère que les sacrifices porteront leur fruit !
Me voilà donc embarqué avec la joyeuse bande du VUC Sports-Nature à Millau, dans l’Aveyron, plus connu pour son viaduc le plus haut du monde que pour sa course des Templiers.
N’empêche, dans ce petit monde grandissant qu’est celui du trail, cette course est certainement l’une des plus réputée avec son départ exceptionnel sous le feu de flambeaux rouge, et au son d’Ameno d’ERA…
[kml_flashembed movie="http://www.youtube.com/v/vUDqpRA4B7o" width="425" height="350" wmode="transparent" /]
Mais avant de parler de la course, je vais parler un peu du contexte.
Samedi 23 octobre / jour J-1
Nous nous sommes tous retrouvés le vendredi voire le samedi dans un magnifique gîte situé à une petite demi-heure de Millau. Nous avons découvert le samedi matin les alentours désertiques du gîte, et le terrain, très rocailleux, auquel nous allions être confrontés le lendemain.
Le samedi après-midi, 3 de nos accompagnatrices ; Corinne, Valérie et Virginie s’élançaient sur la Templière, course de 10kms (et 280D+) réservée aux femmes.
Pendant qu’elles effectuaient leur course, nous flânions tranquillement dans cette jolie ville qu’est Millau. Dommage d’ailleurs que le tracé de la course n’ait pas emprunté les rues de la ville…
1h20 après leur départ, les filles passaient la ligne ensemble, tout sourire, mission accomplie pour elles, bravo ! Un beau tee-shirt en souvenir et de belles images plein la tête étant donné ce beau soleil dont elles ont pu profiter !
Revenus au gîte, les 13 gaillards (et 1 gaillarde) qui se lançaient sur les Templiers préparent chacun leur sac dans leur coin. Puis se retrouvent irrémédiablement autour des cacahuètes et surtout la pompe à bière ramenée par Guillaume… La convivialité est de rigueur, mais cache obligatoirement quelques appréhensions vécues par tous. C’est un sacré challenge auquel on se prépare depuis 3 mois, mais il n’en reste pas moins flippant surtout après tout ce qu’on nous en a dit…
Dimanche 24 octobre / jour J
Le réveil est programmé à 4h, je suis dans les premiers à aller me coucher vers 22h le soir précédent, les autres m’imitent rapidement ensuite…
Je suis réveillé un peu plus tôt et m’empresse d’aller prendre mon petit-déjeuner, en essayant de ne pas déranger le sommeil de mes collègues. Les autres me rejoignent et sont plutôt détendus.
A 5h, c’est le départ pour la descente en voiture vers Millau…
Beaucoup de monde dans le village. Normal, il y a 3000 inscrits, ça représente un petit paquet de voitures…
Avec Guillaume, Kiki et Olivier, nous nous plaçons sur la ligne de départ, ou tout du moins dans le petit coin tout au fond là-bas, derrière une meute de trailers en mal de course à pied, et déjà en place depuis un petit moment pour ne pas se retrouver à bouchonner dès les premiers hectomètres de course. Bref, en résumé, on est vachement loin de la ligne lol
Le GPS est allumé ; comme d’habitude, je le démarrerai en passant la ligne. Il ne fait pas si froid que ça alors j’enlève mes gants et les remplace par mes mitaines et mes sangles de bâtons quand retentit dans les enceintes, où toutes les stars y étaient allé de leur petit mot (Breuil, Bringer, Lorblanchet, Mantel, etc.), cette musique que l’on attendait tous, et qui fait d’un coup, monter en flèche le palpitant… On y est !
Les flambeaux rouge encadrent l’aire de départ, et nous dépassons la ligne sous les encouragements d’une foule venue en masse. C’est stupide, mais je me souviens à ce moment-là que je me dis que tous ces gens ne sont pas très nets de s’être levés si tôt pour nous applaudir… mouais, à voir qui est le plus fou dans l’histoire !
Première partie : Millau – Peyreleau (23kms) – 23kms
Le ballet des frontales illumine les rues de la ville avant de rejoindre les premiers chemins où nous sommes vraiment très nombreux. Pourvu qu’on n’atteigne pas trop vite des petits sentiers monotraces, sinon, ça va bouchonner sévère !
La première montée se réalise par une piste large mais pentue. Nous devons atteindre le Plateau du Causse au bout d’1h20 environ, et nous pouvons à ce moment-là éteindre nos frontales, le jour étant suffisamment avancé.
[Petite anecdote marrante : dans la montée, nous apercevons tous, à tour de rôle, un gars en train de faire la grosse commission sur le côté du chemin. Bon, pas de quoi en faire une histoire ni en parler ici, sauf que le gars, plutôt que de se faire discret avait sans doute voulu éteindre sa frontale, sauf qu’elle n’était pas du tout éteinte au contraire, mais était en position clignotant_rouge_pour_signaler_un_problème !! mdr !!!!!]
C’est une descente sur un sentier escarpé et très étroit qui nous emmène au premier ravitaillement situé à Peyreleau, au Km 23. Tellement étroit que c’est le gros bouchon ! Tout le monde à l’arrêt sans possibilité de dépasser. Olivier fulmine, moi, je relativise en lui disant que ce n’est pas perdu, ça permet de reposer un peu les jambes 😉
Nous nous interrogeons néanmoins, pour la première fois de la journée, sur les barrières horaires… Il fallait passer Peyreleau à 9h40, soit 3h25 après le départ. On atteint le village en 3h. glupps, euh.. « c’était juste quand même hein les gars ?! »
Au passage au point de contrôle, j’entends un commissaire de course dire que nous sommes dans les 1500. Je m’attendais à ce qu’il y ait moins de monde que ça devant nous honnêtement. Mais la course est longue, trèèèès longue, je ne me fais pas trop de soucis ; on va en remonter des places !
Deuxième partie : Peyreleau / Saint-André de Vézines (14,5kms) – 37,5 kms
Juste avant ce ravitaillement, je vois au loin Guillaume, qui avait réussi à gratter des places dans la descente, en compagnie de Robert, notre coach. Nous repartons du ravitaillement sans que je n’ai eu le temps de le voir. Tant pis, on le rattrapera sans doute plus loin…
En repartant du ravitaillement, Mélanie, la cop.. femme pardon (!) de Guillaume me demande si je veux lui laisser quelque chose, histoire de m’alléger. Je pense immédiatement lui donner ma frontale, et puis, d’un éclair de génie ^^, je me rétracte ne sachant pas si je vais arriver avant la nuit ! lol
Nous repartons de Peyreleau sur un sentier tranquille dans la foulée d’Olivier qui s’impatientait quelque peu à la sortie du ravito.
Les bâtons sont décrochés du sac, une grosse montée nous attend 2 kms plus loin…
Concernant cette côte, rebelote, bouchon, tout le monde à la queue leu leu avec un rythme de montée qui frôle le 0 Km/h. Là je dois reconnaître que c’est un peu ennuyeux.
On regarde un peu nos chronos, alors qu’on entend un coureur crier « Attention la PIEEEEERRE !!! » (une pierre s’était décrochée au passage d’un coureur au-dessus de nous, et puisque le sentier était en lacet, la pierre fonçait droit sur nous… Mais s’est finalement arrêtée avant de blesser quelqu’un.), nos chronos donc, dont seul le temps défilait, sans que les kilomètres eux, ne progressent de la même façon. Allez, on doit arriver à 12h40 à Saint-André, on est large ! Pas de stress.
Dans la montée, nous rattrapons Robert complètement à l’arrêt et au téléphone, il appelle les secours ; son mollet qui l’ennuie depuis quelques mois l’a définitivement lâché au point où nous le rejoignons, c’est-a-dire au 27ème km. Je suis déçu pour lui – sans doute moins que lui – mais il nous dit que ça va et que nous devons repartir. On réenclenche la première, Kiki reste un peu avec lui, il a lui aussi un coup de moins bien et est tombé quelques temps auparavant. On ne le reverra qu’à la fin de la course…
En haut, retour sur le Causse, nous passons également aux abords du cirque de Madasse, de l’Ermitage St Michel, du champignon préhistorique, avant de retrouver le village caussenard de Saint-André de Vézines.
Vivien, qui a fait l’ultra le vendredi me salue, Raspoutine, un kikoureur, également. Et je me précipite vers un ravitaillement réparateur, notamment grâce à un bouillon qui était le bienvenu, avant d’attaquer la suite des réjouissances.
Troisième partie : Saint-André de Vézines / La Roque Sainte-Marguerite (9,5kms) – 47 kms
Le profil de la course qui s’annonce là est relativement facile.
Descente vers Montméjean où une petite pente nous attend, avant de plonger sur la Roque. Guillaume trouvait que nous étions repartis un peu vite du premier ravito ; là c’est moi qui trouve que l’on part un peu rapidement.
Je dois dire que cette partie de la course ne me laisse pas un souvenir impérissable puisque je n’ai qu’une vague idée de ce que l’on voie sur ces chemins (?)
Tout de même, le chemin surplombe pendant quelques temps la vallée de la Dourbie et je ne manque pas de le faire remarquer à mes collègues de course ; la vue, bien que ternie par la pluie qui ne cesse plus depuis de longues minutes et qui rend les appuis difficiles, est magnifique ! Nous apercevons d’ailleurs en contrebas notre prochaine étape.
Nous arrivons aisément à la Roque, accueillis par des dizaines et des dizaines de personnes. Toute cette chaleur véhiculée par ces anonymes, nous la ressentons et elle nous permet d’avancer, encore et toujours plus loin. Merci tout particulier à nos accompagnatrices, qui ont, elles aussi, eu pas mal d’obstacles à surmonter, pour espérer nous apercevoir, ne serait-ce que 5 minutes, le temps d’un salut amical, le long de notre long périple… Bravo pour votre patience, car la journée doit être bien longue aussi pour vous…
Quatrième partie : La Roque Sainte-Marguerite / Massebiau (17kms) – 64 kms
Les choses sérieuses commencent ; c’est à partir d’ici qu’il ne va pas falloir flancher car cette seconde partie de course est la plus relevée. On repart du ravitaillement plus tranquillement, sans s’affoler. Il est 13h, la barrière horaire est loin dorénavant ; nous avons 1h40 d’avance.
En me renseignant auprès de Guillaume sur le prochain ravitaillement, j’avais mal compris et je pensais qu’il était 7 kms plus loin ; je n’ai donc pas trouvé nécessaire de manger plus que de besoin… Sauf que j’ai compris de travers, la fatigue commençant sûrement à faire son effet : Le ravitaillement est en fait à 7 kms… de l’arrivée, ce qui change tout : il est dans 17 kms !! Aïe, petit moment de flottement mais je lui dis que ça va aller. Et puis il me fait comprendre que si besoin, il pourra me dépanner, car il a tout ce qu’il faut ! ( Je n’ai pas encore parlé de tout le bazar qu’il se trimbalait ? Non ? ah…?! bon… Saucisson, gels, aliments en tous genres, etc. et l’incontournable bouillon de poule. Bref, un vrai supermarché ambulant le gars ! lool)
Nous passons dans Montpellier-le-Vieux, c’est très joli, mais pas le temps de faire du tourisme ! S’annonce ensuite un parcours très accidenté où alternent sur plusieurs kilomètres montées et descentes.
Avant de remonter sur le plateau où nous pourrons profiter de 5-6 kms assez plats, il faut prendre un bon 500M de dénivelé en 2 parties qui s’annoncent ardues. Nous nous retrouvons dans un groupe, sur ce sentier monotrace, sans possibilité de doubler (mais ce n’était pas vraiment notre intention à vrai dire, car on s’accrochait plus qu’autre chose !), et moi je suivais une femme, cheveux grisonnants, juste devant moi. J’étais assez impressionné de voir cette femme, à ce stade de la course, devant moi, et qui discutait avec une autre femme devant elle. Elle était V2 : en d’autres termes, avait plus de 50 ans (!)
La montée s’annonce, je suis le train. Guillaume me dit qu’il va lever le pied car il voudrait en garder pour relancer sur le plateau plus loin. Il finissait de me dire ça, que nous voyons arrêtés sur le côté, 2 autres gars du club, Martial, et Bruno, passés respectivement 10min et 20min avant nous au tout premier ravitaillement (Km 23). Bruno est livide. Martial l’a accompagné jusqu’à son « point de croix ». Point de croix d’où il ne repartira pas hélas. Abandon au 51ème Km.
J’avoue qu’à ce moment, je suis dans un état de forme exceptionnel et que je ne veux pas trop m’attarder d’autant que Martial nous dit qu’il reste avec lui… Nous repartons donc rapidement et continuons la montée. A son tour, c’est Olivier qui annonce que cette pause lui a fait le plus grand bien.
C’est à ce moment que je comprends que je suis a priori plus frais que mes compagnons, car 1min après être reparti, un écart est déjà creusé entre moi et Guillaume+Olivier… Comme nous avions convenu au départ, celui qui se sentait plus « costaud » partait, aucun soucis. Cette fois, c’était moi. Mais ce ne sera sans doute pas toujours le cas !
Je ne sais pas trop ce qui m’arrive, je remonte beaucoup de monde, je vais vite dans cette montée et les gens n’hésitent pas à s’écarter. Mon objectif là, est de rattraper la « mamie » que je suivais peu de temps auparavant.
Je ne la verrai que bien plus tard, alors que j’avais déjà rejoint le plateau, et qu’elle s’approchait d’un poste de secours. En espérant qu’elle en soit repartie…
Toujours gonflé par l’adrénaline, je cours, et je cours plutôt vite même pour un gars qui a déjà 55 bornes dans les pattes, vu que je suis à plus de 10km/h sur ce plateau.
Massebiau n’est plus très loin, je sais qu’il reste 7 kms avant l’arrivée après ce ravito.
Descente, et quelle descente, carrément irréelle cette descente car la pluie qui n’a cessé depuis le midi a rendu le terrain des plus gras et des plus « casse-gueule ». Les gens n’osent pas trop se lancer, moi je suis comme un fou là-dedans, je m’éclate même, et dépasse un nombre conséquent de coureurs. Là, c’est net, personne peut me doubler, je fonce !
Mais tout de même, emporté par mon élan, et alors que ça bouchonnait une nouvelle fois, je m’aventure sur ce que tout le monde s’affairait à éviter en contournant le passage délicat, et me paye un valdingue assez impressionnant en partant la tête la première, puis un joli roulé-boulé pour finir arrêté par 2 arbres, sur le dos, la tête vers la pente, et les 4 fers en l’air… Les gens sont restés un peu interloqués par la cavalcade que je venais de faire et m’ont demandé si ça allait bien… « ouais, ouais, pas de problème ». Je me relève aussi vite, en repassant les jambes par-dessus la tête dans une magnifique roulade du même acabit que celle qu’on peut apprendre au cours de gym du collège, m’éloigne un peu (la honte ^^) et regarde mes jambes… Bon, seulement des égratignures, c’est rien.
Et me voilà reparti de plus belle dans la descente avant d’atteindre le dernier ravitaillement de la course, sous un tonnerre d’applaudissements là encore, surtout que contrairement à beaucoup.. Je cours ici alors que pas mal sont au pas. Je me sens pousser des ailes, je suis vraiment euphorique, c’est assez inexplicable car il faut relativiser, y a plus d’un millier de gars qui sont passés là avant moi lool
Ravitaillement, 5min chrono, pas le temps de m’attarder, je suis bien, faut en profiter, et je me pèle bien que j’ai mon kway depuis quelques heures maintenant.
Cinquième partie : Massebiau / Millau (7,5kms) – 70,5 kms
7.5kms restants : 3 kms de montée > 3,5 kms de descente. C’est parti mon kiki.
Je rejoins rapidement une femme, qui décroche son portable sans s’arrêter de marcher (on monte, donc on marche !) mais qui ralentit un peu, ça me saoûle un rien mais je suis. 5 min plus tard, re-téléphone.. Elle décroche, et ralentit de nouveau, là ça m’énerve clairement. Ok tout le monde s’inquiète pour toi, tu veux répondre ok très bien mais alors tu te pousses ma bonne dame. Je lui fais comprendre que je veux passer, ce que je fais illico. Allez salut hein, et éclate-toi bien avec ton téléphone. Pfff, peuvent pas déconnecter les gens non ??!
Plus loin je rejoins un groupe. On se retrouve rapidement à une dizaine de gars, tirée par.. une femme ! une femme, un vrai bonhomme quoi, taillée dans le roc et qui était sacrément impressionnante, sans doute pour ça que personne ne la dépassait lol
La dernière montée est effectuée, une descente et c’est fini ! Je suis un peu moins frais là mais honnêtement, après 67 kms, on peut dire que ça va pas mal !
Ce sont les pompiers qui m’accueillent en haut de la descente : « Attention là, c’est très dangereux, il faut prendre les cordes »…????… euh?? ah bon ??
Ah ben ouais, tu m’étonnes… Moi qui croyais que la descente précédente, où je m’étais vautré, était déjà horrible, ben celle-là est encore pire ! A ce point qu’ils ont mis des cordes sur certains endroits et des pompiers sur les passages « chauds ». C’est tout dire…
D’ailleurs, j’ai pu voir un gars se faire méchamment mal et se faire rapatrier par un pompier… A 2 kms de l’arrivée, tomber ici…
Les cordes passent plutôt bien et j’arrive sur la grotte du hibou où les bénévoles nous aident à passer dans ce passage de 10m complètement noir. Pas le temps de sortir la frontale, j’ai une course à terminer moi madame ^^ et puis elles nous éclairent avec leurs portables, alors on s’en sort quand même.
Nous arrivons sur une route, tout le monde explose de joie, faut dire qu’on vient de vivre de belles galères… Le passage sur ce bitume dure exactement… 4m, le temps de traverser la route et de repartir sur un chemin mdrrrrr ! Les gars qui sont devant moi râlent, moi je m’en fous, je les laisse à leurs peines, je file. Ce chemin n’est d’ailleurs plus si compliqué, et il devient même large, avant de retomber sur la route.
Je galope sur la route, je reconnais le parcours du départ, le rond-point, le pont, la descente le long de la Dourbie, et enfin, la ligne d’arrivée au terme d’un effort de 12:09:57…
Je suis super content de terminer aussi bien, je remercie sincèrement mes 3 compagnons de course, Kiki, Guillaume et Olivier qui ont contribué à cette réussite.
Je retrouve sur la ligne Martial qui m’annonce qu’il est arrivé depuis… 15min ! Alors que je ne l’ai jamais vu me doubler, et qu’il est resté un bon quart d’heure au dernier ravito ?????????
J’apprendrai plus tard que le parcours était devenu si dangereux (notamment la dernière descente) que la préfecture avait demandé une neutralisation de la course, et que l’organisation avait dû trouver un itinéraire bis qui ne montait pas autant, amputé de 2 kms, et qui redescendait sur Millau par les routes.
Deux classements ont donc été faits : Les personnes déroutées sur le parcours tronqué ayant été forcément classées après celles qui s’étaient aventurées sur le grand.
En bref, sur 3000 inscrits, j’arrive 1140ème, et il y a 2006 finishers.
Une pensée toute particulière à tous les gens de mon club qui n’ont pas pu terminer ; Pascale, Michel, Didier, Gégé, Christophe (alors qu’il était pointé 138ème au dernier ravito !) Bruno et Robert.
Bravo à Kiki, Olivier, Guillaume, Fred, Martial et notre bon Président !
Lundi 25 octobre / jour J+1
Le réveil est difficile mais on n’a pas le choix, il faut repartir vers nos mornes plaines…
La soirée d’hier était encore une fois réussie ; on a terminé les restes du week-end et avons raconté nos anecdotes de la journée.
Plus de 900 kms au programme… Arrivée à la maison à 21h.
Bravo pour ta course et pour ton récit.
yvan_voisin de course ( finisher en 12h08 )
Bravo pour cette course et pour ce CR bien vivant ! J’ai revu quelques passages et je me remémorrer quelques belles gamelles faites par les traileurs devant moi dans la descente pour Massebiau !
Eponyme, en 12h17, mais dérouté après Massebiau.
Merci pour ton agréable cr détaillé. Félicitations à toi et tes compagnons de galère…
Finisher 2006 🙂
Bravo pour ce merveilleux récit toujours bien vivant. Papa te félicite à nouveau. Bravo également pour ta performance. REPOSE TOI maintenant. Bisous
Merci pour ce CR de qualité (comme toujours). Je suis contente que tu aies pris tant de plaisir! Ce n’est pas évident de se sentir si bien, surtout pendant une compétition mais c’est le juste retour de tous ces entraînements de dingues… J’imagine ton euphorie et elle me donne encore des frissons. Repose-toi bien et encore bravo!
C’est du compte rendue de qualité, riche en détail et le ressenti émotionnel n’est pas ignoré.
Que dire d’une épreuve comme celle-ci si brute, si nature et si prisée.
Tu l’as rondement menée malgré ton erreur d’estimation kilométrique de ravito qui aurait pu tout faire basculer dans le cauchemar.
A savourer sans modération
Encore une fois bravo pour ce défi relevé, maintenant il va falloir récupérer sérieusement
avant d’attaquer une autre galère.
Trés beau recit de course. La magie du trail avec son lot de bons moments, et de moins bons, de temps en temps. Bonne suite dans tes courses.
VGG